Francis Stevens
Francis Stevens (1884-1948) est le nom de plume de Gertrude Barrows Bennett, native de Minneapolis. Elle a tout juste 17 ans quand le All-Story Weekly publie son premier récit, The Curious Experience of Thomas Dunbar. Rapidement veuve après son mariage en 1909 avec un journaliste et explorateur britannique, elle reste à Philadelphie en tant que sténographe. Est-ce pour subvenir aux besoins de sa petite fille et de sa mère invalide qu’elle écrit coup sur coup ses récits de fantasy tout en travaillant ? Toujours est-il qu’elle livre l’essentiel de son œuvre dans un très court laps de temps. En 1918 paraît The Citadel of Fear, son roman le plus célèbre — une histoire de cité aztèque oubliée et de dieux malveillants. L’année suivante, c’est The Labyrinth puis The Heads of Cerberus, une dystopie dans une Philadelphie futuriste totalitaire. En 1920, suivent Avalon et Claimed (présentement traduit sous le titre du « Le coffret des abîmes »). Sa plume alerte est également à l’origine de huit nouvelles dont Friend Island, révélée en 1977 aux lecteurs français par Jacques Sadoul mais sans suite réelle.
Voyages extraordinaires, dieux anciens réincarnés dans l’Amérique moderne, monde parallèle, possession surnaturelle… Francis Stevens est une story-teller hors pair, capable de passer du fantastique à la science-fiction. Elle a pratiquement à elle toute seule jeté les bases d’un genre, la dark fantasy, florissant aujourd’hui.
Au milieu des années 20, elle déménage en Californie et cesse d’écrire.
Elle est, d’après le célèbre critique américain Sam Moscowitz, « la plus grande femme écrivain de science-fiction dans la période entre Mary Wollstonecraft Shelley et CL Moore ».